Moins de circulation, mais plus de dangers : la nuit constitue 10% du trafic mais expose 43% des morts et un tiers des blessés hospitalisés.
Un manque de visibilité
En rase campagne de même qu’en agglomération, l’insécurité routière est plus grande la nuit, essentiellement causée par le manque de visibilité. La conduite de nuit appelle davantage à l’attention du conducteur. Cette vigilance particulière épuise les organismes plus rapidement. Par conséquent, la fatigue apparait plus fréquemment.
Les facteurs de risque se multiplient, dès lors que le jour commence à faiblir :
- Changement de la perception visuelle : le conducteur, même s’il a une très bonne vue en temps normal, peut être gêné. Pour les fumeurs, la nicotine engendre une diminution supplémentaire de l’acuité visuelle de 20 à 30 %.
- Atténuation des contrastes : les couleurs deviennent ternes
- Diminution du champ visuel
- Perturbation du sens du relief.
D’autres facteurs de risque surviennent avec l’éblouissement par les phares des autres véhicules ou durant le passage de zones éclairées à des parties non éclairées (surtout les petites routes hors agglomération).
Adaptez votre conduite
Aussi bien de jour que de nuit, une pause s’impose toutes les deux heures. La somnolence est la première cause d’accident mortel sur autoroute.
La baisse de la luminosité exige plus d’efforts de concentration de la part du conducteur. Il est donc essentiel de modifier sa manière de conduire afin de réduire les risques :
- Réduisez votre vitesse. Les feux de croisement n’éclairent qu’à 50 mètres. C’est la distance d’arrêt minimum quand vous roulez à 70 km/h. Ainsi, en roulant moins vite, le conducteur peut d’autant plus anticiper la présence d’obstacle sur la route.
- Si lors du croisement d’un véhicule vous êtes éblouis, regardez le bas-côté droit de la route.
- Renoncez à un dépassement en cas de doute : la nuit, un véhicule qui survient en face paraît plus loin qu’il ne l’est en réalité.
- Sachez reconnaître les signes de fatigue : picotements dans les yeux, nuque et dos qui se raidissent, paupières lourdes, etc. Il est inutile de vouloir lutter contre ces signaux qui ne pourront disparaitre qu’à la suite d’une pause de vingt minutes minimum, voire même d’une sieste.